À la fois chef d’œuvre patrimonial, lieu de culte et site touristique, l’abbatiale Saint-Michel est emblématique de Gaillac. Reconnue comme l’un des premiers monuments historiques de France dès 1840, elle incarne l’histoire et la prospérité de la ville à travers les siècles.
L’histoire de l’abbatiale de Gaillac est d’abord celle d’un monastère bénédictin fondé avant l’an mil, qui développa la culture de la vigne sur le territoire. L’église que nous connaissons aujourd’hui ne fut érigée que dans un second temps, au XIIIe siècle. Sa silhouette de forteresse et sa large nef sont caractéristiques de l’architecture gothique du Midi de la France, qui réaffirmait la solidité et la puissance de l’Église face à l’hérésie dite « cathare ».
Trois siècles plus tard, Gaillac connut une nouvelle période de troubles, lorsque les protestants détruisirent les voûtes et le chœur de l’édifice. La patiente reconstruction qui eut lieu aux XVIIe et XVIIIe siècles souffrit peu après de la Révolution. D’abord transformée en entrepôt, l’abbatiale servit ensuite de temple à l’Être Suprême, « personnage divin » dont le culte fut brièvement imposé par Robespierre.
Rendue au culte catholique en 1802, l’église connut des restaurations successives qui renouvelèrent son décor. Sur les traces de Viollet-le-Duc, plusieurs architectes entreprirent de lui redonner un aspect médiéval… quitte à laisser libre cours à leur imagination ! Parmi eux, Bodin-Legendre modifia entièrement le chœur en 1875 et tenta même d’ajouter une rangée d’arcatures en pierre dans la nef. Enfin, l’abbatiale connut quelques transformations au XXe siècle, notamment pour dédier une chapelle aux soldats morts durant la Première guerre mondiale.
Le monument dont nous héritons aujourd’hui est ainsi un assemblage de styles. L’abbatiale entame un nouveau chapitre en 2024 grâce au chantier de restauration intérieure engagé par la municipalité, après la restauration extérieure de 2016 à 2020.
Faisant suite à la restauration extérieure de 2016 à 2020, la campagne de restauration intérieure de l’abbatiale a été lancée en juin 2024.
La mise hors d’eau et hors d’air de l’édifice, la mise en place d’un drain sur toute la longueur des élévations Nord et la restauration des vitraux ont permis d’assainir l’abbatiale qui, depuis le XIXè siècle, n’avait pas connu de restauration importante.
L’orgue Cavaillé-Coll qui fait partie de cette campagne, a déjà été démonté et transporté dans les ateliers des facteurs d’orgue chargés de la restauration. Cet instrument classé Monument Historique, mondialement connu des organistes, œuvre d’un Gaillacois, sera remonté à la fin des travaux.
Le mobilier précieux (lustres en bois doré du XVIIes, grands tableaux du XIXe s.) a été mis à l’abri. Il sera remis en place après traitement en fin de chantier. L’autel, le bénitier roman… ont été méticuleusement protégés.
Mais une part importante de la restauration consiste à mettre en valeur les peintures monumentales du XIXe siècle, après consolidation des enduits et nettoyage. Un travail de titan. Chapelles, déambulatoire, voûtes de la nef, murs… L’abbatiale va retrouver son identité et sa beauté. Un éclairage adapté permettra de découvrir des trésors laissés longtemps dans l’ombre.
Organisé en six tranches de travaux successives, ce chantier à horizon 2029 est chiffré à 4 millions d’euros (orgue inclus).
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